HC/E/TR 1015
Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH)
France
Turquie
17 February 2009
Définitif
Questions liées au retour de l'enfant
Demande rejetée
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The mother alleged a breach of Article 6(1) of the ECHR in light of the excessive period of time which had elapsed during the civil proceedings. She did not however specify the time period to be considered. The Court held that the period to be considered, which included the enforcement of the custody order, ran from 13 February 1997 to 15 June 2005.
However, it noted that, within this period, delays amounting to 3 years and 1 month were due to the mother. The Court held that the remaining period of 5 years and 3 months appeared reasonable given that the case had involved international collaboration and three levels of court. Whilst the case may not have appeared particularly complex at the outset, it became so as a result of the difficulties encountered during the enforcement stage.
The Court noted that whilst expedition was required in the handling of custody matters there had been no significant period of inactivity on the part of the Turkish authorities. Additionally, it was relevant that the mother had not advised the authorities of her meeting with the father in 2004. In the light of these factors the Court concluded that there had been no violation of Article 6(1).
The mother further argued that the failure to enforce the custody order led to a breach of the right to family life of both her and the child under Article 8 of the ECHR. The Court reiterated the core principles applicable in custody cases. In particular, it noted that the positive obligations which Art. 8 imposed on Contracting States had to be interpreted in the light of the 1980 Hague Convention.
The decisive issue was whether the national authorities had taken all the steps that could reasonably be expected of them. The Court concluded that they had. The primary problem had been the disappearance of the father and in this regard it was relevant that the mother had not divulged her meeting with the latter in 2004. There had therefore been no breach of Article 8.
La demande concernait une fille née en France en mars 1994 d'une mère française et d'un père turc. Les parents n'étaient pas mariés. En 1995, lors de vacances en Turquie, la mère fut contrainte à laisser la fillette à sa famille paternelle.
La mère allégua la violation de l'article 6 (1) de la CEDH en raison de la durée excessive de la procédure civile. Elle ne précisa cependant pas la période à prendre en considération. La Cour a jugé que la période à considérer, qui comprenait l'exécution de l'ordonnance de garde, courait du 13 février 1997 au 15 juin 2005.
Toutefois, elle releva que, dans ce délai, les retards s'élevant à 3 ans et 1 mois étaient dus à la mère. La Cour estima raisonnable la période restante de 5 ans et 3 mois, étant donné que cette affaire avait nécessité une collaboration internationale et trois niveaux de juridiction. Bien que le cas paraissait n'être pas particulièrement complexe au départ, il le devint en raison des difficultés rencontrées lors de la phase d'exécution.
Un traitement rapide des demandes portant sur les questions de garde était requis et la Cour releva que les autorités turques n'avaient pas présenté de longue période d'inactivité. De plus, la mère n'avait pas informé les autorités de sa rencontre avec le père en 2004. Considérant ces éléments, la Cour conclut à l'absence de violation de l'article 6 (1).
La mère soutenait également que l'incapacité à exécuter l'ordonnance de garde avait entraîné une violation du droit à la vie de famille tant pour elle que pour l'enfant, en vertu de l'article 8 de la CEDH. La Cour rappella les principes fondamentaux applicables dans les cas de garde. En particulier, elle releva que les obligations positives que l'article 8 imposait aux États contractants devaient être interprétées à la lumière de la Convention de La Haye de 1980.
La question décisive était de savoir si les autorités nationales avaient pris toutes les mesures pouvant raisonnablement être attendues d'elles. La Cour conclut que ces mesures avaient bien été prises. Le principal problème avait résidé dans la disparition du père. Il était pertinent de rappeler à cet égard que la mère n'avait pas divulgué sa rencontre avec ce dernier en 2004. Il n'y avait donc pas eu violation de l'article 8.