HC/E/HR 819
Cour européenne des Droits de l'homme
Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH)
Allemagne
Croatie
15 December 2005
Définitif
Questions liées au retour de l'enfant | Questions procédurales
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Enforcement The mother complained that the inefficiency of the Croatian authorities and, in particular, the prolonged failure to enforce the Porec Municipal Court’s decision of 12 May 2003 to reunite her with her son violated her right to respect for family life as provided in Article 8 of the Convention. The Court restated its established position that a State’s positive obligations under Article 8 include a right for parents to measures that will enable them to be united with their children. It acknowledged though that the national authorities’ obligation to take such measures was not absolute, since the reunion of a parent with a child who has lived for some time with the other parent may not be able to take place immediately and may require the taking of preparatory measures. Considering the facts of the case the Court noted that it took the Croatian authorities five months to institute court proceedings for the return of the return of the child on 21 October 2001. Subsequently, the Pula County Court did not give its decision on the appeal against the first-instance enforcement order until five months later, without any procedural activity in the meantime. Furthermore in the resumed proceedings, the Porec Municipal Court held only one hearing in seven months on 6 May 2003 and gave its decision on 12 May 2003. The Court ruled that the Croatian Government had not produced a convincing explanation for any of these periods of inactivity. As regards the enforcement proceedings the Court noted that during a period of one and a half years, the police attempted to enforce the return order three times, whereas Article 11 of the Hague Convention expressly imposed an obligation on the competent authorities to act expeditiously. Whilst regard had to be had to the father's conduct, in the Court’s view the police did not show the necessary diligence in locating him and displayed laxity in allowing him to twice escape from custody. The Court recalled that while coercive measures were not desirable in this sensitive area, the use of sanctions could not be ruled out in the event of unlawful behaviour by the parent with whom the children were living. However, the only sanction the authorities used in the present case against the father was the imposition of a fine and a subsequent detention order only on 24 May 2004, neither of which appeared to have been enforced. In the light of the above failings the Court ruled that the Croatian authorities had failed to make adequate and effective efforts to reunite the applicant with her son as required under their positive obligation arising from Article 8 of the Convention.
The Court noted that under Article 35 § 1 of the Convention it could only deal with a matter after all domestic remedies had been exhausted. This 'exhaustion rule' was to afford Contracting States the opportunity of preventing or putting right the alleged violations before an application was submitted. However, it added that the only remedies to be exhausted were those which were effective and available at the relevant time, that is to say they must have been accessible and capable of providing redress in respect of the complaint and must have offered reasonable prospects of success. The Court found that the mother had exhausted her domestic remedies given the state of the law of Croatia at the time her enforcement proceedings were closed. However, it also noted that the law had since evolved so that a constitutional complaint could now be filed in respect of enforcement proceedings and that this would represent an additional domestic remedy which would now have to be pursued before an equivalent challenge to the ECHR could be deemed admissible.
La mère se plaignait de l'inefficacité des autorités croates et, en particulier, de leur impuissance prolongée à faire exécuter la décision du tribunal de Porec du 12 mai 2003 en vue de la réunir avec son enfant et estimait que cela avait consuit à une violation de son droit au respect de la vie familiale au sens de l'article 8 CEDH. La Cour réitéra que les obligations positives d'un Etat en application de l'article 8 CEDH incluent le droit pour des parents à ce que l'Etat prenne des mesures en vue de les réunir avec leurs enfants. Elle reconnut toutefois que l'obligation pour les autorités nationales de prendre ces mesures n'était pas absolue puisque la réunion d'un parent avac un enfant qui a vécu avec l'autre parent depuis un certain temps peut ne pas être immédiatement possible et nécessiter la prise de mesures préparatoires. En l'espèce, la Cour nota que les autorités croates avaient attendu 5 mois avant d'entamer une procédure en vue du retour de l'enfant. Ensuite, la cour d'appel n'avait statué que 5 mois plus après la décision de première instance, sans qu'il y ait eu d'activité procédurale entre-temps. L'instance de renvoi n'avait eu qu'une audience en 7 mois, le 6 mai 2003 et avait rendu sa décision le 12 mai 203. La Cour décida que le gouvernement croate n'était pas parvenu à donner d'explication convaincante à ces périodes d'absence d'activité. S'agissant de la procédure d'exécution, la Cour observa que pendant 1 an et demi, la police n'avait tenté de faire exécuté l'ordonnance de retour que trois fois, alors que l'article 11 de la Convention de La Haye impose aux autorités compétentes d'agir rapidement. Certes il convenait de tenir compte de l'attitude du père, mais la Cour estima que la police n'avait pas fait preuve de suffisamment de diligence en matière de localisation de l'enfant et avait fait montre de laxisme en laissant le père s'échapper deux fois. La Cour rappela que si des mesures coercitives ne sont pas désirables dans un domaine aussi sensible, le recours à des sanctions ne doit pas être exclu en présence d'un comportement illégal du parent avec lequel les enfants en cause vivent. Or, les seules sanctions que les autorités avait imposées contre le père en l'espèce avaient été une amende puis une condamnation à être emprisonné, le 24 mai 2004, mais ces sanctions n'avaient pas été exécutées. En conséquence, la CEDH décida que les autorités croates s'étaient abstenues de faires les efforts adequats et effectifs en vue de la réunion de la mère et de son fils et ainsi violé leur obligation positive résultant de l'article 8.
La Cour observa qu'en application de l'article 35 alinéa 1 de la CEDH il était nécessaire que le requérant ait épuisé tous les recours internes. Ce principe d'épuisement des voies de recours internes existait afin de donner la possibilité aux Etats contractants d'empêcher la violation de droits fondamentaux ou d'y remédier avant qu'une requête ne soit déposée devant la CEDH. Elle ajouta toutefois que les seules voies de recours qui doivent être épuisées sont celles qui sont effectives et ouvertes au moment en cause, c'est à dire celles qui sont accessibles, offrant une véritable réponse à la requête et ayant une chance raisonnable de succès. La Cour estima que la mère avait épuisé toutes les voies de recours internes ayant de raisonnables chances de succès au moment où la procédure d'exécution s'était terminée en Croatie. Toutefois, elle souligna que l'Etat du droit avait depuis lors changé de sorte qu'un recours constitutionnel représenterait aujourd'hui une autre voie de recours dont l'épuisement serait nécessaire pour que la requête devant la CEDH soit recevable.
Ejecución La madre se quejó de que la ineficiencia de las autoridades croatas y, en particular, la prolongada ausencia de ejecución de la decisión del Tribunal Municipal de Porec del 12 de mayo de 2005 tendiente a reunirla con su hijo violaba su derecho al respeto por su vida familiar contemplado en el Artículo 8 del Convenio. El Tribunal reformuló su postura establecida según la cual las obligaciones positivas del Estado en virtud del Artículo 8 comprenden el derecho de los padres a medidas que les permitirán reunirse con sus hijos. Reconoció, sin embargo, que la obligación de las autoridades nacionales de adoptar dichas medidas no era absoluta, ya que la reunión de un padre con los hijos que han vivido durante algún tiempo con el otro padre puede no darse en forma inmediata y puede requerir la implementación de medidas preparatorias. En función de los hechos del caso, el Tribunal destacó que las autoridades croatas tardaron cinco meses en instituir un proceso judicial destinado a la restitución del niño el 21 de octubre de 2001. Por consiguiente, el Tribunal de Condado de Pula emitió su fallo respecto de la apelación contra la orden de ejecución de primera instancia luego de cinco meses, sin actividad procesal alguna en ese lapso. Asimismo, en el marco del proceso que se reabrió, el Tribunal Municipal de Porec celebró sólo una audiencia en el plazo de siete meses el día 6 de mayo de 2003 y dictó sentencia el 12 de mayo de 2003. El Tribunal resolvió que el gobierno croata no había brindado explicación convincente alguna que justificara tales períodos de inactividad. Con respecto al proceso de ejecución, el Tribunal destacó que durante el período de un año y medio, la policía hizo tres intentos para hacer cumplir la orden de restitución, mientras que el Artículo 11 del Convenio de La Haya imponía a las autoridades competentes la obligación expresa de actuar con urgencia. Si bien la conducta del padre debía tenerse en cuenta, el Tribunal entendió que la policía no había obrado con el grado de diligencia necesario a fin de localizarlo y había mostrado una actitud laxa al permitirle escapar de su custodia en dos oportunidades El Tribunal recordó que si bien las medidas coercitivas no eran convenientes en el marco de una cuestión tan sensible como la que nos ocupa, la aplicación de sanciones no podía descartarse en el supuesto de comportamiento ilícito por parte del progenitor conviviente. Sin embargo, la única sanción que las autoridades emplearon en el presente caso contra el padre fue la imposición de una multa y una posterior orden de detención recién el 24 de mayo de 2004, ninguna de las cuales parecía haberse ejecutado. A la luz de las omisiones descriptas anteriormente, el Tribunal resolvió que las autoridades croatas no se habían esforzado en forma adecuada y efectiva a fin de reunir a la solicitante con su hijo tal como lo exige la obligación positiva derivada del Artículo 8 del Convenio.
El Tribunal destacó que, conforme al Artículo 35 § 1 del Convenio, sólo podía entender en una cuestión luego de agotarse todas las vías de recursos internas. El propósito de dicha “regla de agotamiento previo” era brindarle a los Estados Contratantes la posibilidad de impedir o subsanar las supuestas violaciones antes de presentar una solicitud. Sin embargo, agregaba que los únicos recursos que debían agotarse eran aquellos efectivos y disponibles en el momento pertinente, es decir, que aquellos deben haber sido accesibles y susceptibles de otorgar resarcimiento respecto del reclamo y deben haber ofrecido perspectivas razonables de éxito. El Tribunal resolvió que la madre había agotado sus vías de recursos internas dado el estado del derecho de Croacia al momento del cierre de su proceso de ejecución. No obstante, también destacó que, a partir de ese momento, el derecho había evolucionado de modo tal que ahora podía efectuarse un reclamo constitucional respecto de procesos de ejecución y que ello representaría un recurso interno adicional que en la actualidad debería perseguirse antes de que una impugnación equivalente del CEDH pudiera declararse admisible.